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Le Programme des chaires de recherche Canada 150 laisse un fier héritage d’innovation

Publié le 28 mai 2025

Ted Hewitt, président, Conseil de recherches en sciences humaines

Parmi les nombreux événements et investissements spéciaux qui ont servi à célébrer le 150e anniversaire de la Confédération canadienne, peu auront des répercussions aussi durables que le Programme des chaires de recherche Canada 150. Ce programme aura permis de rehausser la réputation du Canada en tant que centre mondial d’excellence en sciences, en recherche et en innovation, en invitant des chercheuses, des chercheurs et des universitaires de premier plan du monde entier à renforcer l’écosystème de la recherche du pays grâce à leurs idées audacieuses et brillantes. Au cours des sept dernières années, des chercheuses, des chercheurs et des universitaires parmi les plus éminents au monde se sont servis des 117,6 millions de dollars accordés par le Programme pour enrichir la vie de la population canadienne et accroître ses moyens de subsistance.

Ce sont vingt-quatre titulaires de chaire de recherche Canada 150 dans des disciplines de la santé, des sciences naturelles, du génie et des sciences humaines qui ont reçu des fonds. Dans chaque domaine, ces titulaires ont mené des recherches novatrices qui accroissent la capacité d’innovation du Canada. Fait tout aussi important, ces titulaires de chaire ont formé la prochaine génération de chercheuses et chercheurs émergents, contribuant ainsi au développement de nouvelles compétences et de nouvelles façons de comprendre le monde, tout en créant des emplois. Elles et ils démontrent également les bienfaits et les avantages des collaborations interdisciplinaires et internationales en matière de recherche.

Parmi les impacts les plus impressionnants, notons que plus d’un millier de personnes hautement qualifiées ont participé à ce jour à des projets financés en tant que membres de leurs équipes de recherche, dont 253 étudiantes et étudiants de premier cycle, 565 étudiantes et étudiants de deuxième et troisième cycles et 273 chercheuses et chercheurs de niveau postdoctoral. De plus, 86 professeures et professeurs de plus de 11 pays étrangers ont participé à des recherches financées en tant que membres des 24 équipes de recherche des titulaires de chaire et 123 personnes hautement qualifiées d’établissements étrangers ont été recrutées au Canada.

Étant un programme prestigieux, le Programme des chaires de recherche Canada 150 a permis à plus de 800 stagiaires d’obtenir des sources supplémentaires de financement pour poursuivre leurs recherches. Par exemple, 385 stagiaires ont reçu un financement fédéral et 113 ont reçu des fonds de sources provinciales, 44 du secteur privé, 60 d’organismes sans but lucratif et 217 de sources internationales.

Aussi convaincants que soient ces importants investissements et ces statistiques, le plus grand avantage de la recherche financée par ce programme est la différence tangible qu’elle apporte à la santé et au bien-être socioéconomique de la population canadienne. Prenons l’exemple des recherches menées par Miguel Ramalho-Santos, biologiste cellulaire américano-portugais et titulaire de la Chaire de recherche Canada 150 en épigénétique du développement à l’University of Toronto et à l’hôpital Mount Sinai. Ses travaux ont permis de mieux comprendre le développement embryonnaire et ses impacts à long terme sur la santé des adultes.

On peut aussi citer Kerstin Dautenhahn, informaticienne de renommée mondiale, titulaire de la Chaire de recherche Canada 150 en robotique intelligente à l’University of Waterloo, qui a créé un laboratoire de recherche en robotique sociale et intelligente au sein de son université. Elle et son équipe s’efforcent de rendre les robots plus intelligents sur le plan social afin qu’ils puissent apporter une contribution plus positive à la société. Mme Dautenhahn collabore avec des chercheuses et chercheurs de l’université spécialisés en optométrie, en ingénierie et en psychologie pour développer un robot social qui aide les enfants atteints d’amblyopie, parfois appelée « œil paresseux ». Elle utilise également des robots pour rendre la thérapie et l’éducation amusantes pour les enfants qui ont des difficultés d’élocution et de langage.

Pionnière de la théorie des nouveaux médias qui est rentrée au Canada après 25 ans d’absence, Wendy Hui Kyong Chun utilise également la technologie pour améliorer la société. Elle est devenue titulaire de la Chaire de recherche Canada 150 sur les nouveaux médias à la Simon Fraser University, où elle a fondé le Digital Democracies Group, devenu plus tard le Digital Democracies Institute. Ce projet, qui implique de multiples établissements et disciplines, rassemble des spécialistes en science des données, en communication, en sciences sociales, en sciences humaines et en arts pour relever les défis auxquels sont actuellement confrontées les démocraties, telles que la polarisation en ligne et les algorithmes discriminatoires. Parmi les recherches menées par la chercheuse, citons un projet sur l’intelligence artificielle responsable qui se concentre sur le rôle des sciences humaines dans le développement de l’intelligence artificielle.

Ces histoires inspirantes et bien d’autres sont à lire dans ce numéro spécial de Dialogue.

Alors que le Programme touche à sa fin, le Canada continuera de récolter, pour les générations à venir, les fruits des travaux que poursuivent les titulaires de chaire. Le Programme aura permis de créer davantage d’emplois dans le domaine de la recherche postsecondaire et de former des chercheuses et chercheurs émergents pour mener à bien divers projets, et aura donné à près de deux douzaines de chercheuses et chercheurs les moyens de renforcer leur expertise dans leurs domaines de recherche respectifs.

Le Programme a des répercussions positives qui s’étendent au-delà des frontières nationales. Sa portée mondiale se reflète dans le fait que les chercheuses et chercheurs de confiance qu’il a financés ont répondu, par des conseils éclairés, à plus de 1 900 demandes, notamment de la part du gouvernement canadien, de l’ONU, de l’OTAN, d’agences des gouvernements américain et européen, de l’Organisation mondiale du commerce, du Forum économique mondial et de la NASA.

Son héritage transformateur témoigne de l’importance de donner la priorité à la science et à la recherche, de soutenir les chercheuses et chercheurs canadiens dans tout le pays et de renforcer la capacité à innover au profit de l’humanité tout entière.

Alors que le secteur postsecondaire est aux prises avec une multitude de défis convergents, il est plus important que jamais de se rappeler que nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour justifier l’investissement soutenu dans la recherche. Le legs du Programme des chaires de recherche Canada 150 est l’une des nombreuses réussites que nous pouvons citer en tant que communauté. J’espère que ce numéro spécial vous motivera à relater vos propres réussites et à défendre la recherche canadienne dans les mois et les années à venir.

En 2017, le Programme des chaires de recherche Canada 150 a permis aux établissements d’enseignement postsecondaire de compter sur un investissement ponctuel pour attirer des chercheuses, des chercheurs et des universitaires de renommée internationale, notamment des expatriées et expatriés canadiens, afin qu’elles et ils apportent leurs idées révolutionnaires au Canada pour renforcer l’écosystème de la recherche. Les subventions de recherche étaient administrées par le Secrétariat des programmes interorganismes à l’intention des établissements, qui partage les locaux du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), au nom des trois organismes fédéraux de financement de la recherche, à savoir les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le CRSH.

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