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Sauver les langues en voie d'extinction  – 

Date de publication : | Date de modification : 2008-04-24 14:11:42

Les linguistes voient la mort d’une langue comme la perte d’un être cher. Et disons que les perspectives ne sont guère réjouissantes : plus de la moitié des 6 000 langues du monde risquent de s’éteindre au cours de notre siècle. Bien plus qu’un simple mode de communication, ce sont des siècles de connaissances culturelles inestimables qui disparaissent chaque fois qu’une langue s’éteint.

L’anthropologue sociale Evie Plaice espère pouvoir limiter les dégâts au Canada. Grandement intéressée par la langue maternelle des Malécites, le wolastoq, la chercheure travaille actuellement au sein de collectivités du Nouveau-Brunswick en étroite collaboration avec Imelda Perley, linguiste qui parle le wolastoq, et David Perley, sociologue – qui sont des ardents défenseurs de la langue malécite depuis des années – ainsi qu’avec John Valk, spécialiste en études religieuses.

Le wolastoq ne tient qu’à un fil. Moins de 100 personnes dont c’est la langue maternelle sont toujours vivantes, et les occasions de saisir et de conserver cette langue se font de plus en plus rares. Avec l’aide du CRSH, Evie Plaice et son équipe compilent des enregistrements audio, vidéo et manuscrits d’aînés parlant le wolastoq. Ce projet représente plus qu’une simple banque de données linguistiques facilement accessible aux écoles et aux collectivités, il permettra aux chercheurs autochtones de continuer à préserver les conceptions culturelles, spirituelles et éducatives véhiculées par le wolastoq.

Evie Plaice, anthropologue sociale, University of New Brunswick

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