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Liberté créatrice – Une recherche permet à des enfants souffrant d’un handicap grave de s’exprimer par la musique

Date de publication : 2010-05-17 12:00:00 | Date de modification : 2010-05-17 12:00:00

Grâce à un partenariat de recherche international fondé par l’University of Guelph, des enfants souffrant d’un handicap mental ou physique grave arrivent à jouer de la musique pour la toute première fois.

À l’aide d’une caméra Web qui traduit les mouvements en musique, des chercheurs permettent à ces enfants d’acquérir une certaine autonomie et de mieux communiquer grâce à l’improvisation musicale.

« La musique est un réel exutoire créatif », affirme Ellen Waterman, professeure de musique à l’University of Guelph. « Pour la première fois de leur vie, grâce à la technologie que nous avons créée, des enfants muets ou des enfants qui peuvent à peine bouger arrivent à faire des choix qui leur sont propres. »

D’après l’idée originale de Pauline Oliveros, ce projet utilise un logiciel qui sert d’instrument de musique polyvalent, que l’on peut d’ailleurs se procurer sans frais auprès du Deep Listening Institute.

En collaboration avec des partenaires universitaires aux États-Unis et au Canada et des organismes communautaires au service des personnes souffrant d’un handicap, l’équipe documente les bienfaits thérapeutiques de ce logiciel sur le développement des enfants. On a constaté notamment qu’en utilisant le logiciel, certains enfants dont les muscles ont tendance à se raidir apprennent à relaxer leurs membres et acquièrent une certaine liberté de mouvement.

« Cette technologie permet de ne pas définir un enfant par son handicap, mais par son aptitude à s’exprimer sur les plans émotionnel et créatif et par sa capacité à interagir socialement, explique Mme Waterman. L’improvisation permet à l’enfant de faire appel à son jugement “en temps réel”, de prendre des risques, de faire des choix et de travailler avec d’autres. »

Le 21 avril 2010, l’équipe a organisé une journée d’accueil à Poughkeepsie, dans l’État de New York. À cette occasion, 30 enfants ont fait une démonstration du logiciel en improvisant ensemble. L’équipe de recherche envisage maintenant l’élaboration d’un manuel d’utilisation destiné aux thérapeutes, aux enseignants et aux parents. De plus, elle prévoit adapter le logiciel pour les enfants aveugles ou sourds.

S'inspirant d'une récente couverture médiatique montrant que les filles réussissent mieux que les garçons à l'école et que ces derniers passeraient trop de temps à jouer à des jeux vidéo, Mme Sanford a décidé d'approfondir la question et de vérifier s'il existe un lien entre la pratique des jeux vidéo et l'apprentissage. Ainsi, en observant des garçons qui jouent à des jeux vidéo — en classe et dans un cadre différent —, elle a constaté que, même s'ils ne lisent et n'écrivent pas beaucoup en s'adonnant à cette activité, ils acquièrent d'autres types d'aptitudes : capacité de raisonnement, esprit d'équipe et sens de l'éthique.

« Il est important que les enseignants et les parents puissent avoir l'heure juste, indique la chercheure. On dit aux jeunes de ne pas jouer à des jeux vidéo parce que ce n'est pas bon pour eux, alors qu'en réalité, ce n'est pas le cas. On devrait plutôt s'intéresser à ce que leur apprennent ces jeux et essayer de trouver des occasions d'en parler avec eux. »

En interrogeant les participants de son étude, Mme Sanford a découvert que les garçons adoptent des processus cognitifs très complexes lorsqu'ils jouent à des jeux vidéo. Par exemple, ils ne se contentent pas d'éliminer un adversaire : ils pensent également à l'aspect moral des diverses situations et au fait que la violence pourrait s'avérer excessive ou inappropriée.

La chercheure en arrive aussi à la conclusion que les jeux vidéo n'éloignent pas nécessairement les garçons de la lecture et du traditionnel concept de littératie. En fait, dans certains cas, ils les en rapprochent. « Si les garçons jouent à un jeu vidéo et qu'ils en retirent beaucoup de plaisir, ils feront l'effort de lire des livres qui leur permettent d’en savoir plus sur le sujet. »

Dans le cadre de son projet de recherche, Mme Sanford a conçu un documentaire intitulé The Literacy of Video Games: What Kids Learn, How We Can Help and Why It Matters. Ce documentaire présente les résultats des travaux de la chercheure aux parents et aux enseignants, ce qui les aidera à mieux comprendre en quoi les jeux vidéo peuvent favoriser l'apprentissage des garçons.

Et avec la popularité grandissante que connaissent les jeux vidéo, on peut certainement dire que c'est une bonne nouvelle!

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