De: Conseil de recherches en sciences humaines
Date de publication : 2012-09-21 12:00:00 | Date de modification : 2012-09-21 12:00:00
« Dans le contexte de la mondialisation, estime Christian Lévesque, professeur à HEC Montréal, le capital humain est l’un des principaux atouts des entreprises et des régions dans la concurrence qu’elles se livrent pour attirer les investissements. La coordination des efforts pour favoriser l’accès à une main-d’œuvre bien formée et capable d’innover s’avère donc essentielle. »
Codirecteur du Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail, qui regroupe 16 universités canadiennes et 25 établissements d’enseignement à l’étranger, M. Lévesque a mené une étude financée par le CRSH afin de mieux comprendre la dynamique de l’innovation au sein de la grappe industrielle de l’aéronautique de la région de Montréal, notamment en ce qui concerne les ressources humaines.
Le concept de « grappe industrielle » (cluster) se définit comme étant une agglomération d’entreprises et d’institutions spécialisées autour d’un même secteur d’activité dans une région donnée. Ce modèle d’organisation flexible, devenu très populaire auprès des décideurs publics et des organismes de développement locaux et régionaux, permet une meilleure coordination des efforts, par exemple dans la formation d’une main-d’œuvre très qualifiée et la mise en place de structures de collaboration qui favorisent l’innovation sous toutes ses formes. Les dirigeants d’entreprise ont ainsi l’occasion de profiter du climat d’échange et de confiance entre les partenaires pour stimuler l’innovation technologique et encourager la mobilisation des employés dans la recherche de nouvelles façons de faire.
La grappe industrielle de l’aéronautique de la région de Montréal compte plus de 235 institutions de toute taille et occupe le 5e rang mondial en termes de chiffre d’affaires et d’emplois dans le domaine de l’aéronautique. Elle se caractérise par la présence d’une multitude d’acteurs économiques importants : entreprises, syndicats, universités et autres centres de formation, instituts de recherche, associations professionnelles et économiques, gouvernements, sociétés de financement, etc. « Ces acteurs économiques ont une compréhension commune des enjeux et sont ouverts au décloisonnement. Ensemble, ils peuvent contribuer au maintien de la compétitivité des entreprises d’ici qui peuvent ainsi mieux tirer leur épingle du jeu de la mondialisation », conclut le chercheur.