De: Conseil de recherches en sciences humaines
Date de publication : | Date de modification : 2006-04-27 10:25:59
Le Canada est un pays qui vieillit. Les personnes âgées représentent 12 p. 100 de la population, un tiers des admissions dans les hôpitaux et au moins la moitié des jours d’hospitalisation. Compte tenu du coût des soins de santé, il est compréhensible que les hôpitaux laissent sortir les patients plus tôt alors que les gouvernements provinciaux affectent plus de fonds pour les soins communautaires.
« Mais de quel type de soins s’agit-il? », demande Neena Chappell, récipiendaire de plusieurs subventions du CRSH et première directrice du Centre on Aging de l’University of Victoria. Sa recherche approfondie nous apporte de bonnes et de mauvaises nouvelles.
La bonne nouvelle, c'est que les soins médicaux à domicile pour les personnes âgées permettent de les sortir de l’hôpital plus tôt et, pourvu qu’elles reçoivent les soins appropriés, elles se rétablissent généralement mieux chez elles. La mauvaise nouvelle, c'est que les services préventifs qui aident les gens à rester en santé ont été réduits.
Nous savons qu’en Colombie-Britannique, tout au moins, les services sociaux communautaires destinés aux personnes âgées risquent de devenir principalement un système de soutien médical qui utilise les ressources réservées aux services préventifs, lesquels aident les gens à éviter de devoir engager des frais hospitaliers extrêmement élevés.
Selon Mme Chappell, les soins de santé préventifs peuvent être à la fois moins coûteux que les soins médicaux et de qualité égale ou supérieure. Aujourd’hui, les faits nous montrent que lorsque nous regardons la situation dans son ensemble, élaborer davantage de technologies médicales n’est pas toujours la meilleure manière d’aider les personnes âgées ou l’ensemble de la société.
La recherche de Neena Chappell sur le vieillissement nous apprend également que la meilleure façon de procéder quant aux soins médicaux prodigués aux personnes âgées c’est de prévoir des mesures préventives pour les groupes moins âgés.
« Nous devrions nous intéresser à la génération d'âge moyen, en plus des personnes âgées, si nous voulons vraiment changer ce qui touche à la santé et aux styles de vie, et essayer de prévenir les maladies chroniques chez les personnes âgées », insiste Mme Chappell. « Habituellement, lorsque l’on étudie le vieillissement, on se concentre uniquement sur les personnes âgées, mais on doit porter son attention sur les générations plus jeunes afin d’alléger les coûts humains et financiers entraînés par le vieillissement de la population. »
Le CRSH a accordé neuf subventions à Neena Chappell pour appuyer sa recherche sur les soins de santé et le vieillissement.
