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Les femmes en politique au Canada – Une recherche démontre que des progrès ont été faits…

Date de publication : 2012-03-08 12:00:00 | Date de modification : 2013-03-08 12:00:00

Le Canada compte, en 2013, six femmes premières ministres, à la tête de cinq provinces et d’un territoire. Si l’on se reporte au milieu des années 1960, où le cabinet fédéral ne comptait qu’une seule ministre, on peut certainement dire que le chemin parcouru est impressionnant.

« Jusque dans les années 1980, la présence des femmes en politique sur la scène canadienne relevait du folklore, de l’anecdote. Aujourd’hui, les partis politiques qui ne laissent pas de place aux femmes sont vite montrés du doigt », rappelle Manon Tremblay, dont certains des travaux de recherche subventionnés par le CRSH portent précisément sur la participation des femmes en politique au Canada à titre de députées et de ministres.

Bien que des progrès aient été accomplis, la chercheure, qui enseigne à l’Université d’Ottawa, note une certaine stagnation depuis la fin des années 1990. Au palmarès mondial des régimes parlementaires, établi par l’Union interparlementaire en février 2013, le Canada se classe au 45e rang avec 24,7 p. 100 des postes de député occupés par des femmes. À l’échelle provinciale, cette proportion oscille entre 11 p. 100 dans les Territoires du NordOuest et 33 p. 100 au Québec.

Selon les observations de Mme Tremblay, le facteur qui a le plus contribué à l’avancement des femmes en politique est leur entrée sur le marché du travail, ce qui leur a donné une plus grande visibilité et permis de démontrer leur capacité à diriger. Elle croit que la mise en place d’une stratégie de parité obligeant les partis politiques à recruter un nombre égal de femmes comme candidates devrait être une voie à privilégier.

Les femmes changerontelles la politique? « Les femmes peuvent poser un regard différent sur certains enjeux, reconnaît la professeure. Par contre, pour réussir en politique, il faut jouer selon les règles du jeu, qui ne peuvent changer du jour au lendemain. En d’autres mots, il y a encore fort à faire. »

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