Sélection de la langue

Recherche


Promouvoir la culture numérique – Les médias numériques et les technologies émergentes à la croisée des connaissances traditionnelles et de l’histoire culturelle

Date de publication : 2013-06-06 00:00:00 | Date de modification : 2013-06-06 00:00:00

Comment préserver une culture orale vieille de plusieurs milliers d’années tout en s’assurant que ses traditions, ses coutumes, ses légendes et sa langue soient transmises de génération en génération?

Pour les membres de la communauté d’Arviat, au Nunavut, la réponse à cette question était pour le moins surprenante, car elle consistait à recourir aux médias numériques par l’intermédiaire d’un projet intitulé Nanisiniq : projet d’histoire d’Arviat.

« Il est impossible de bénéficier d’une population productive et en santé qui contribue à l’économie si ses membres n’ont pas une solide perception de leur identité », a expliqué Frank Tester, chef d’équipe du projet et professeur à la School of Social Work de l’University of British Columbia. M. Tester, qui s’intéresse de près aux questions sociales et environnementales, possède une grande expérience de travail dans le Nord du Canada, où il a d’ailleurs habité pendant longtemps. Ses intérêts de recherche actuels portent sur le Nunavut et, plus précisément, sur l’histoire sociale inuit, la politique de logement et l’héritage des écoles résidentielles.

Dans le cadre du Nanisiniq : projet d’histoire Arviat, un projet financé par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), M. Tester a dirigé son équipe afin qu’elle apprenne aux jeunes de cette région à utiliser les technologies numériques, qu’il s’agisse de caméras vidéo, de matériel d’enregistrement audio, de médias sociaux ou d’Internet, et qu’elle les encourage à enregistrer des entrevues en direct et des conversations avec leurs aînés. Combinant l’inuktitut et l’anglais ainsi que le passé et le présent, ce projet a permis aux jeunes de se sensibiliser, au niveau personnel, à leur patrimoine culturel, alors qu’ils exploraient l’histoire et le savoir ancestral de leur peuple. Au niveau professionnel, il leur a permis d’acquérir d’inestimables connaissances pratiques et transférables en recherche et en production médiatique.

« De la réalisation cinématographique à la traduction de l’inuktitut vers l’anglais, les étudiants qui ont participé à ce projet ont acquis des compétences dont ils pourront se servir dans le cadre de leurs études et de leur profession, a souligné Jamie Bell, du Nunavut Arctic College. D’autres communautés ont exprimé leur intérêt envers ce type de projets et leur volonté d’en mettre un sur pied. Elles pourraient s’inspirer du modèle existant pour y arriver. »

La recherche autochtone reste un domaine prioritaire pour le CRSH, car celui-ci est conscient de la complexité de l’expérience des collectivités autochtones au 21e siècle ainsi que de la nécessité de leur assurer un avenir dans lequel elles seront autonomes, dynamiques sur le plan culturel, prospères, en santé et en sécurité. Pour s’assurer d’investir dans cet avenir, il est donc essentiel d’appuyer les travaux de recherche en sciences humaines menés « par et avec » les peuples autochtones.

Détails de la page

De :

Date de modification :