De: Conseil de recherches en sciences humaines
Date de publication : 2013-06-06 00:00:00 | Date de modification : 2013-06-06 00:00:00
Il existe une étrange construction à Cheverie, en Nouvelle-Écosse, une grosse structure en forme d’arche dont l’étonnante raison d’être est d’offrir une vue unique sur les terrains marécageux et les marées de la baie de Fundy. Cette construction est en fait une immense chambre noire équipée d’une caméra cachée dont l’objectif est rivé sur le marais salé de Cheverie.
La construction de la structure, confiée à une équipe d’étudiants de cycle supérieur dirigée par Ted Cavanagh, professeur à la Dalhousie University, a permis de combiner des techniques nouvelles, traditionnelles et parfois oubliées. En outre, le pavillon rend hommage à l’histoire naturelle et culturelle de la région, puisqu’il surplombe le replat de marée de la baie de Fundy ainsi qu’un marais que des bénévoles locaux ont, par leur dur labeur, remis à son état original.
Autre fait intéressant : ce sont des matériaux fabriqués localement qui ont été utilisés pour sa construction. Selon Kevin McGinnis, de Shaw Brick, il était fascinant de voir les étudiants travailler de façon créative les briques d’argile que produit cette entreprise.
M. Cavanagh, qui a établi, au début de sa carrière, un cabinet d’architectes primé, continue à relever des défis d’architecture novateurs et uniques. Parmi les projets que ses étudiants et lui-même ont menés pour les collectivités de la Nouvelle-Écosse figurent une voûte lamellaire, bâtie pour le Centre des Arts à Ross Creek et, bien sûr, la chambre noire de Cheverie.
« Les jeunes qui vivent en milieu rural n’ont pas souvent la possibilité d’être témoins de projets comme celui-là, affirme l’honorable Kelvin Ogilvie, sénateur de la Vallée de l’Annapolis – Hants, en Nouvelle-Écosse. Ce site architectural permet une interaction humaine avec certains éléments de la nature et est une source d’inspiration pour les jeunes qui ont la chance de voir la science à l’œuvre. »
Fruit de plusieurs années de travail acharné, ce projet constitue également un excellent exemple du rôle que peut jouer le financement de la recherche lorsque vient le temps de favoriser les partenariats entre les secteurs public et privé ainsi qu’entre les intervenants de la communauté et du milieu universitaire.
« Le financement du CRSH nous donne la chance non seulement d’élaborer des théories, mais également de tester des hypothèses dans des situations réelles, c’est-à-dire d’alimenter la réflexion tout en étant dans l’action », souligne M. Cavanagh.
Ce genre de projets est une occasion unique d’affiner les compétences et de développer les connaissances des étudiants qui forment la prochaine génération de chefs de file canadiens en architecture.