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Renforcer les capacités d’adaptation des collectivités côtières – Des outils conçus pour faire face aux changements climatiques

Date de publication : 2013-06-26 00:00:00 | Date de modification : 2013-06-26 00:00:00

Déplacement des maisons en Nouveau Brunswick

Lorsque survient une grosse tempête qui affecte leurs biens et leur qualité de vie, les gens sont d’abord envahis par un sentiment de vulnérabilité et d’injustice. Comment peut-on alors, dans le contexte des changements climatiques, préparer les collectivités côtières à affronter la situation? « En misant sur la résilience et la capacité de s’organiser des citoyens », propose le géographe Steve Plante.

Professeur au Département sociétés, territoires et développement de l’Université du Québec à Rimouski, M. Plante est codirecteur de l’Alliance de recherche universités-communautés Défis des communautés côtières (ARUC-DCC), qui regroupe 22 chercheurs et 11 partenaires. L’ARUC-DCC travaille avec diverses localités bordant l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, principalement au Québec, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard.

« Il importe de collaborer avec les citoyens et les organismes qui s’occupent de la gestion du territoire dans les collectivités visées, estime le chercheur. Nous assurons ainsi le développement d’une connaissance commune qui sera utile ailleurs, tant pour les collectivités que pour les organisations locales. »

Afin de partager cette approche, l’ARUC-DCC a mis en place un institut d’été visant à former des facilitateurs et des animateurs, en français et en anglais, qui travailleront avec les collectivités. De plus, elle a conçu une trousse qui guide les collectivités, leur permettant d’évaluer leur résilience par rapport aux aléas climatiques; cette trousse a été proposée à quatre collectivités québécoises. Une telle approche a pour avantage de mieux prévoir les effets d’une catastrophe naturelle qui, forcément, échapperait au contrôle de la population.

Tout ce processus demande du temps; il ne faut donc pas aller trop vite. « Après un événement météorologique extrême, remarque le géographe, les gens veulent de l’action, ils désirent que l’on pose rapidement des gestes concrets. Notre démarche les incite plutôt à prendre le temps de planifier cette action. »

D’ailleurs, parler de résilience amène les citoyens à s’approprier le processus décisionnel, de l’acquisition des connaissances à la mise en œuvre des projets. « Nous parlons alors de ce que sont les collectivités et de la façon dont elles apprennent et intègrent ces apprentissages dans leurs actions futures », ajoute Steve Plante.

L’ARUC préconise avant tout une collaboration active entre les chercheurs, les partenaires et les citoyens. Son principal objectif consiste à aider les collectivités côtières à renforcer leurs capacités de gouvernance et de résilience, et à entamer une réflexion visant à mieux intégrer les effets des changements climatiques dans leur milieu. Outre les contacts soutenus avec les collectivités, l’Alliance entretient des relations avec des chercheurs français qui s’inspirent de sa démarche.

Enfin, l’ARUC-DCC a communiqué les résultats de ses travaux à la communauté scientifique lors du Congrès de l’Association francophone pour le savoir de 2013.


Recherche financée par le CRSH : Défis des communautés côtières de l’estuaire et du golfe du Saint‑Laurent à l’heure des changements climatiques

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