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Intégrer les communautés nordiques à l’équipe de recherche – ArcticNet favorise la recherche adaptée au contexte local

Date de publication : 2013-07-24 00:00:00 | Date de modification : 2013-07-24 00:00:00

« Depuis le début, notre objectif est de tisser des liens avec les intervenants, explique Louis Fortier. Nous nous informons de leurs préoccupations et de ce qu’ils souhaitent, scientifiquement parlant. De cette façon, nous pouvons être sûrs d’aborder les enjeux importants. »

M. Fortier, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la réponse des écosystèmes marins arctiques au réchauffement climatique de l’Université Laval, croit en l’importance de tisser des liens et de recueillir des perspectives locales sur les enjeux urgents en matière de recherche. Défenseur infatigable de la création d’un dialogue entre divers établissements de recherche et des communautés nordiques, M. Fortier fournit à ArcticNet, en sa qualité de directeur scientifique, un leadership et une orientation stratégique.

ArcticNet est un réseau de centres d’excellence du Canada qui regroupe des scientifiques et des gestionnaires en sciences naturelles, en sciences de la santé et en sciences sociales avec des partenaires des organisations inuit, des communautés nordiques, des organismes fédéraux et provinciaux ainsi que du secteur privé pour étudier l’impact des changements climatiques et de la modernisation dans l’Arctique canadien côtier. (Plus de 155 chercheurs issus de 30 universités canadiennes, de huit organismes et ministères fédéraux ainsi que de 11 organismes et ministères provinciaux en font partie.)

Des représentants de la communauté étant directement intégrés à la structure de gouvernance d’ArcticNet, le savoir local et l’expertise de recherche combinés du réseau confirment que les changements climatiques et la modernisation ont un impact majeur dans l’Arctique canadien. Afin de cerner les lacunes liées aux connaissances ainsi que de signaler des défis potentiels, M. Fortier et ses collègues ont soigneusement examiné les conclusions de 36 projets de recherche afin de mener de vastes études d’impact régionales pour chacune des quatre régions de l’Arctique canadien.

La première de ces quatre études, intitulée De la science aux politiques publiques au Nunavik et au Nunatsiavut et publiée en novembre 2012, est une synthèse novatrice de résultats de recherche et de recommandations stratégiques présentant les enjeux qui préoccupent le plus les personnes vivant dans les communautés nordiques du Canada, notamment les façons de paver le pergélisol et la future disponibilité des petits fruits de la toundra, qui constituent un élément essentiel de l’économie inuit.

Michel Allard, expert du pergélisol de l’Université Laval et coauteur de l’étude, considère que l’approche régionale est importante.

« Les gens d’Iqaluit veulent connaître les conditions de la glace chez eux, et non seulement ce qui se passe dans leur hémisphère. C’est l’information locale qui est pertinente. »

Le mandat d’ArcticNet devant prendre fin en 2018, MM. Fortier et Allard et leur équipe envisagent actuellement des façons de poursuivre le projet à long terme afin de continuer à réaliser des travaux de recherche axés sur la communauté qui profitent directement à tous les Canadiens.


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