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La cartographie revisitée – Le chercheur D. R. Fraser Taylor nous propose une cybercartographie multisensorielle

Date de publication : 2013-11-22 00:00:00 | Date de modification : 2013-10-22 00:00:00

Certains programmes de localisation disponibles en ligne, comme Google Earth et le système mondial de géopositionnement par satellite (GPS), sont aujourd’hui très populaires. Ces programmes d’information géographique et cartographique utilisent les cartes comme outils interactifs pour fournir une foule de renseignements, qu’il s’agisse de donner des directives routières, d’indiquer l’emplacement de biens et de personnes ou de signaler la propagation de maladies au sein d’une communauté. Appuyé par le Conseil de recherches en sciences humaines, D. R. Fraser Taylor a entrepris des travaux novateurs dans le but de pousser encore plus loin les concepts de cartographie actuels. Ce chercheur de la Carleton University est le premier à s’intéresser au phénomène de la cybercartographie et à son rôle dans la nouvelle économie.

M. Taylor dirige un groupe de chercheurs qui créent des systèmes de cartographie interactifs et dynamiques à l’aide de logiciels mis au point par le Geomatics and Cartographic Research Centre d’Ottawa. L’utilisation de ces systèmes n’exige aucune connaissance technique avancée et toute personne ou communauté qui a accès à une connexion Internet peut y ajouter du contenu dans sa langue et de diverses manières (entrée vocale ou textuelle, narration, vidéo, photo).

Disponibles en ligne, ces nouveaux atlas multimédias et multisensoriels ne sont plus uniquement présentés sous forme de cartes traditionnelles. Dans le cadre de sa recherche, M. Taylor examine la façon dont ces outils sont utilisés et la valeur qu’on leur donne dans le contexte de l’économie actuelle.

« De nos jours, l’emplacement est une donnée importante pour bon nombre d’activités. D’ailleurs, quand on consulte les bases de données numériques, on remarque qu’au moins 80 p. 100 d’entre elles ont une composante géographique, explique le chercheur. Organiser les choses en fonction d’un lieu nous aide à mieux comprendre ce qui s’y passe. De plus, comme ce nouveau système de cartographie révèle des motifs, des relations et des tendances qui n’apparaissent pas forcément dans les données mêmes, il est plein de promesses sur le plan commercial. Ce projet, premier en son genre, présente un intérêt pour de nombreux secteurs de notre économie en constante évolution. »

M. Taylor précise que la cybercartographie peut s’appliquer à tous les sujets – analyse de type universitaire, présentation d’affaires ou façon de se faire connaître – et prendre diverses formes. « Elle permet de raconter plusieurs histoires sans en privilégier une au détriment des autres, souligne-t-il. Grâce aux idées, aux vidéoclips et aux textes de scientifiques, de responsables gouvernementaux et de membres de la communauté qu'ils contiennent, les atlas cybercartographiques offrent aux utilisateurs la possibilité de saisir toute la complexité d’une situation et de considérer diverses solutions possibles. »

Le chercheur souligne également qu'en raison de son utilisation, qui est des plus conviviales et des plus flexibles, la cybercartographie est très accessible. Autant les auditifs que les visuels y trouveront leur compte. Il est difficile de décrire ce qu’est la cybercartographie, mais l’essayer, c’est l’adopter!

À ce jour, le Geomatics and Cartographic Research Centre a produit un atlas cybercartographique de l’Antarctique et un atlas sur les échanges commerciaux entre le Canada et le monde. M. Taylor et ses collaborateurs de recherche travaillent actuellement avec des collectivités inuites du Nunavut et des collectivités autochtones de la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent qui utilisent les cyberatlas pour transmettre des connaissances et des renseignements dans un format adapté à leur culture.

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