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Rester dans le droit chemin – Une nouvelle approche pourrait mettre fin au crime et à la violence chez les jeunes

Date de publication : 2014-05-02 00:00:00 | Date de modification : 2014-05-02 00:00:00

La plupart des études sur la violence des gangs cherchent à déterminer les facteurs qui poussent les jeunes au crime. Toutefois, une équipe de recherche de Surrey, en Colombie-Britannique, a retourné le problème en tentant plutôt de déterminer les facteurs qui retiennent les jeunes de se joindre à des gangs et de prendre part à des activités violentes et criminelles.

Depuis 2009, Gira Bhatt, professeure de psychologie de la Kwantlen Polytechnic University, mène le projet Acting Together en tant que chercheure principale. Financé par une subvention du programme des Alliances de recherche universités-communautés du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), ce projet vise à empêcher les jeunes à devenir membres de gangs.

Mme Bhatt et son équipe ont suivi et interviewé plus de 500 jeunes de communautés locales (dont 421 élèves du secondaire et 82 jeunes à risque rencontrés dans divers centres communautaires et de probation de la jeunesse). Au moyen d’une approche fondée sur des données probantes, l’équipe de recherche a mesuré 22 facteurs visant à déterminer les traits de caractère qui aident les jeunes à éviter d’adhérer à des gangs. Dans l’ensemble, elle a découvert que la gratitude, la sincérité, le pardon, l’humilité et la confiance sont les principaux éléments qui protègent les jeunes.

« Être reconnaissant de la famille dans laquelle ils ont grandi est un élément important, a souligné Mme Bhatt, car l’envie d’éviter de peiner leur famille constitue l’une des principales raisons pour lesquelles les jeunes évitent de commettre des crimes. » Les liens sociaux – entre les membres d’une famille et au sein des groupes d’amis ou de l’école – jouent également un rôle crucial. « Les jeunes qui se sentent connectés à d’autres ont moins tendance à chercher à créer des liens en s’associant à des gangs », a précisé la chercheure.

Les partenaires du projet ont partagé les résultats de leurs travaux dans le cadre de conférences et d’ateliers offerts dans des écoles de la Colombie-Britannique. Ainsi, ils ont rencontré des élèves, des enseignants et des conseillers pédagogiques et les ont aidés à reconnaître les plus importantes caractéristiques qui contribuent à éloigner les jeunes des gangs. Le public a reçu avec enthousiasme ces efforts de sensibilisation, et Mme Bhatt et ses collègues se sont récemment vu attribuer le prix de la prévention du crime et de la sécurité publique du ministère de la Justice de la Colombie-Britannique.

D’autres partenaires communautaires tirent aussi avantage des résultats de recherche de Mme Bhatt. Par exemple, le Combined Forces Special Enforcement Unit de la Colombie-Britannique s’en est servi pour orienter ses approches communautaires et ses programmes antigangs, notamment en produisant un livret d’information destiné aux parents et en lançant une campagne médiatique complète à la fin de 2013.

Selon la chercheure, ce projet n’aurait pas pu être mené sans l’important appui de la communauté. C’est pourquoi elle espère que le grand engagement communautaire que favorise le projet servira de modèle à d’autres chercheurs.

« Aucun groupe ne peut s’attaquer seul à ce problème, conclut Mme Bhatt. Le Canada est composé d’un si grand nombre de communautés différentes qu’il est nécessaire de résoudre les problèmes locaux au moyen de solutions locales. Mais pour y arriver, on ne peut pas séparer la communauté du monde universitaire. »


Recherche financée par le CRSH : Gang-related violence in Surrey, BC: Protecting youth by identifying modifiable preventative factors and fostering relevant assets

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