De: Conseil de recherches en sciences humaines
Date de publication : | Date de modification : 2008-04-21 15:28:52
Selon Stéphane Côté, professeur de commerce à l’University of Toronto, la véritable clé de la réussite en affaires pourrait bien être la capacité de gérer ses émotions. M. Côté étudie l’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire l’habileté à composer avec ses émotions et celles des autres, et ses effets sur le rendement au travail, l’aptitude à gérer le stress et les chances d’assumer les fonctions d’un leader.
Il pourrait s’écouler quelques années avant que les données recueillies ne donnent des résultats définitifs, mais, selon le chercheur, les spécialistes en ressources humaines reconnaissent déjà l’importance du « quotient émotionnel » pour l’embauche de professionnels. Il signale qu’il existe déjà beaucoup de livres et de manuels de formation sur le sujet, qui peuvent aider les intervieweurs à apprendre, par exemple, à décoder les mimiques des candidats par l’observation des expressions faciales.
Reste à savoir si le quotient émotionnel est présent dans nos gènes ou s’il s’agit d’une chose qui s’apprend. Peu d’études ont été menées sur la question, mais grâce à ses recherches, M. Côté en est venu à la conclusion qu’il est possible de former des gens afin qu’ils puissent utiliser des stratégies leur permettant de gérer leurs émotions et, avec le temps, de vivre plus de situations positives au travail.
En fait, M. Côté et ses collègues imaginent de nouveaux moyens d’enseigner les principes de l’intelligence émotionnelle aux étudiants en commerce de la Joseph L. Rotman School of Management. Ils ont créé ce qui pourrait bien être le premier cours d’« émotions » dans un programme de MBA.
D’ailleurs, si les étudiants de MBA mettent en pratique ce qu’ils ont appris durant leur formation, les entreprises canadiennes devraient pouvoir anticiper de meilleurs résultats financiers.
La recherche de Stéphane Côté sur l’intelligence émotionnelle est financée par le Programme de subventions ordinaires de recherche du CRSH.