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Guide du CRSH pour aborder les considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion dans les demandes de subvention de partenariat

Le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) s’engage à accroître la participation équitable et inclusive au sein de l’écosystème de recherche – y compris au sein des équipes de recherche – et à promouvoir l’intégration des considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion dans la conception de la recherche et les pratiques de recherche.

Le guide contient des définitions, des exemples, des questions d’orientation et des ressources sur lesquelles les candidates et candidats qui présentent une demande de subvention de partenariat peuvent s’appuyer pour tenir compte des considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion au moment de concevoir leurs partenariats et de conceptualiser leurs projets de rechercheNote de bas de page 1.

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Engagement envers l’équité, la diversité et l’inclusion

Les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie accompagnent le CRSH dans cet engagement, comme le soulignent l’Énoncé des trois organismes sur l’équité, la diversité et l’inclusion et le Plan d’action des trois organismes pour l’équité, la diversité et l’inclusion et le Plan d’action des trois organismes pour l’équité, la diversité et l’inclusion. En outre, le CRSH s’est engagé à soutenir et à promouvoir la recherche menée « par et avec » les peuples autochtones. Les trois organismes fédéraux de financement de la recherche reconnaissent que les Premières Nations, les Inuit et les Métis sont détenteurs de droits à titre de Premiers peuples du Canada, et qu’il faut donc élaborer, au pays, des initiatives selon une approche fondée sur les distinctions, comme l’indique le plan stratégique Établir de nouvelles orientations à l’appui de la recherche et de la formation en recherche autochtone. La création d’un milieu de recherche canadien plus équitable, plus diversifié et plus inclusif est essentielle à l’excellence, à l’innovation et à l’impact des travaux de recherche qui sont nécessaires pour approfondir les connaissances et la compréhension et relever les défis locaux, nationaux et mondiaux.

Le CRSH reconnaît que seul un environnement qui respecte et favorise pleinement l’équité, la diversité et l’inclusion permet d’atteindre l’excellence. La prise en compte proactive de l’équité, de la diversité et de l’inclusion au moment de former les équipes de recherche de même qu’au moment de concevoir la recherche et d’établir les pratiques de recherche contribue à déjouer les obstacles d’ordre systémique dans le milieu de la recherche et, en fin de compte, à améliorer les travaux de recherche. Lorsque des personnes ayant des perspectives et des expériences diverses constituent des équipes de recherche en tant que membres, candidates ou candidats ou stagiaires, la qualité, la rigueur et les impacts potentiels des activités de recherche se voient renforcés. Une telle approche permet également de lutter contre la sous-représentation ou le désavantage de certains groupes au sein du milieu de la recherche, notamment les femmes, les peuples autochtones, les personnes handicapées, les personnes racialisées et la communauté 2ELGBTQI+, ainsi que les personnes qui appartiennent à plusieurs de ces groupes.

Quand on adopte des approches fondées sur l’équité, la diversité et l’inclusion dans la conception de la recherche (questions de recherche, méthodologie, cadre théorique, revue de la littérature, analyse, interprétation et activités de mobilisation des connaissances), on met à jour des questions complexes associées au vécu et à l’histoire de différents groupes et de différentes personnes. Ces questions peuvent se révéler pertinentes, voire parfois cruciales, pour la conceptualisation des projets de recherche et la proposition de solutions à des problèmes sociaux importants.

Équité, diversité et inclusion dans les demandes de subvention de partenariat

L’équité, la diversité et l’inclusion doivent être intégrées dans toutes les sections pertinentes d’une demande, le cas échéant. Pour ce faire, des critères d’évaluation axés sur l’équité, la diversité et l’inclusion font maintenant partie de l’évaluation des demandes présentées aux concours des subventions de partenariat. La description de l’occasion de financement liée aux subventions de partenariat – Première étape et celle de l’occasion de financement liée aux subventions de partenariat – Deuxième étape, ainsi que les instructions qui les accompagnent, fournissent des renseignements spécifiques concernant les exigences de la demande et le processus d’évaluation, y compris tous les critères d’évaluation.

L’adoption de considérations relatives à l’équité, à la diversité et à l’inclusion dans le cadre des demandes de subvention de partenariat représente une initiative pilote. Le CRSH vous invite à proposer des façons d’améliorer ce guide en écrivant à subventionsdepartenariat@sshrc-crsh.gc.ca.

Que représentent l’équité, la diversité et l’inclusion dans la conception et les pratiques de recherche?

Les termes « équité », « diversité » et « inclusion » sont définis à l’annexe A. Ce guide utilise l’expression « équité, diversité et inclusion » comme un terme général englobant deux approches : l’équité, la diversité et l’inclusion dans les pratiques de recherche et l’équité, la diversité et l’inclusion dans la conception de la recherche.

Les demandes peuvent également porter sur des approches et des méthodes de recherche autochtone, selon la nature du projet. Quand elles et ils mènent des travaux de recherche autochtone, les chercheuses et chercheurs doivent s’engager à entretenir des relations respectueuses avec les peuples et les communautés autochtones (voir les Lignes directrices pour l’évaluation du mérite de la recherche autochtone et le chapitre 9 : Recherche impliquant les Premières Nations, les Inuits ou les Métis du Canada de l’Énoncé de politique des trois conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains – EPTC 2 (2022).

Remarque : Consultez l’annexe A pour connaître la définition des termes utilisés dans le guide, l’annexe B pour prendre connaissance d’exemples et de questions d’orientation, et l’annexe C pour obtenir des ressources.

Équité, diversité et inclusion dans les pratiques de recherche

Objectifs et attentes

L’équité, la diversité et l’inclusion dans les pratiques de recherche consistent à :

  1. promouvoir la diversité dans la composition de l’équipe et le recrutement des stagiaires (étudiantes et étudiants; chercheuses émergentes et chercheurs émergents; personnel hautement qualifié);
  2. favoriser un environnement de travail de recherche équitable, inclusif et accessible pour les membres de l’équipe et les stagiaires;
  3. mettre en évidence la diversité et l’équité dans le mentorat, la formation et l’accès aux occasions de perfectionnement.

1. Processus de composition de l’équipe et de recrutement des stagiaires

Il est important de mettre en œuvre des mesures proactives pour promouvoir la diversité et l’inclusion et s’attaquer aux obstacles d’ordre systémique dans le recrutement des membres de l’équipe et des stagiaires, et ce, dans le but de multiplier les expériences et les perspectives au sein de l’équipe de recherche et de faire en sorte que les travaux soient aussi novateurs et aient autant de retombées que possible. La diversité des expériences et des perspectives est fondamentale pour atteindre l’excellence en recherche.

Les candidates et candidats aux subventions de partenariat doivent tenir compte de l’équité, de la diversité et de l’inclusion au moment de composer leur équipe et de recruter des stagiaires. Lorsqu’elles ou ils recrutent de nouvelles ou de nouveaux stagiaires et membres pour leur équipe, les candidates et candidats doivent s’assurer de former un bassin de personnes diversifiées et de ne pas désavantager les personnes appartenant à des groupes sous-représentés, dont les membres des quatre groupes désignés comme le définit la Loi sur l’équité en matière d’emploi (femmes, Autochtones, personnes handicapées et personnes de minorités racialisées).

Les candidates et candidats doivent décrire les pratiques concrètes qu’elles ou ils emploieront de façon intentionnelle et proactive pour s’assurer de tenir compte des questions en matière d’équité, de diversité et d’inclusion dans la composition de leur équipe et le recrutement des stagiaires. Il ne suffit pas d’affirmer que l’équipe est déjà complète et (ou) diversifiée. Les candidates et candidats doivent clairement démontrer que les considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion ont été prises en compte dans la composition de l’équipe et qu’elles continueront de l’être si les membres de l’équipe changent au cours de la période de validité de la subvention. Elles et ils doivent aussi présenter un plan de recrutement des stagiaires qui tient compte, de façon proactive, des considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion et proposer des mesures pour annoncer et recruter un bassin de stagiaires varié en collaboration avec les organismes partenaires et les membres de l’équipe au sein de leur établissement et en dehors. Les candidates et candidats sont encouragés à collaborer avec leurs établissements pour s’ajuster aux politiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion et de ressources humaines ainsi qu’à identifier dans leur demande les défis et les opportunités concernant le recrutement.

Remarque concernant la protection des renseignements personnels et la confidentialité : les candidates et candidats doivent protéger la vie privée des membres de l’équipe et des stagiaires et préserver la confidentialité de leurs renseignements. La façon dont une personne s’identifie représente une information personnelle et confidentielle, qui ne devrait pas être divulguée sans consentement. Au lieu de fournir de l’information sur la composition de l’équipe d’une manière qui pourrait compromettre les renseignements personnels d’une personne, les candidates et candidats devraient donner des exemples d’initiatives et de mesures claires et précises mises en œuvre par l’équipe pour atteindre ses objectifs en matière d’équité, de diversité et d’inclusion.

2. Environnement de travail de recherche équitable, inclusif et accessible pour les membres de l’équipe et les stagiaires

Il est important de favoriser un environnement de travail de recherche équitable, inclusif et accessible afin que les membres de l’équipe et les stagiaires se sentent pleinement impliqués et fassent avancer leurs études et leur carrière (p. ex. obtenir leur diplôme ou trouver un emploi dans leur domaine). Des problèmes comme les microagressions, les préjugés conscients et inconscients, les iniquités dans l’appui reçu et le manque de reconnaissance peuvent empêcher les membres de l’équipe et les stagiaires de contribuer pleinement aux activités de recherche et de mobilisation des connaissances dans le cadre du partenariat. Pour favoriser l’inclusion, l’ensemble des membres de l’équipe et des mentores et mentors doivent veiller de façon constante et proactive à ce que les diverses expériences et contributions à la recherche de chacune et chacun soient vues comme des atouts pour l’équipe afin que les membres de l’équipe et les stagiaires se sentent appuyés et impliqués.

Les candidates et candidats aux subventions de partenariat doivent réfléchir au type d’environnement de recherche qu’elles et ils mettront en place en tant que responsables de la direction, de la formation et du mentorat des membres de l’équipe. Elles et ils doivent aussi démontrer dans leur demande leur ferme volonté d’appliquer les principes d’équité, de diversité et d’inclusion. En outre, les candidates et candidats doivent indiquer comment elles ou ils mettront en œuvre des pratiques concrètes pour s’assurer que les membres de l’équipe et les stagiaires – en particulier les personnes provenant de groupes sous-représentés ou désavantagés – sont pleinement appuyés et impliqués dans l’équipe de recherche. Enfin, elles et ils doivent fournir des exemples de ces pratiques qui serviront à garantir la prise en compte intentionnelle et proactive des questions d’équité, de diversité et d’inclusion de façon à soutenir l’inclusion de l’ensemble des membres de l’équipe et des stagiaires.

Les équipes de recherche, de même que les mentores et mentors et les superviseures et superviseurs universitaires, devraient suivre le Module de formation portant sur les préjugés inconscients (d’une durée approximative de 20 minutes) et le cours sur l’ACS+ de Femmes et Égalité des genres Canada (d’une durée approximative de deux heures) et (ou) toute autre formation pertinente au sujet de l’équité, de la diversité et de l’inclusion offertes de plus en plus par les établissements.

3. Diversité et équité dans le mentorat, la formation et l’accès aux occasions de perfectionnement

Il est important de tenir compte de la diversité et de l’équité dans le mentorat, la formation et l’accès aux occasions de perfectionnement au sein du partenariat puisque de telles occasions peuvent avoir une incidence considérable sur le parcours professionnel en recherche. Offrir une variété de modèles professionnels et de mentores ou mentors et favoriser un accès équitable aux mentores et mentors au sein du partenariat peut aider les stagiaires ainsi que les chercheuses et chercheurs en début de carrière à se sentir à l’aise et accroître leurs occasions de perfectionnement. Par ailleurs, les partenariats peuvent donner lieu à des occasions de formation et de mentorat de toutes sortes auprès d’organismes partenaires des secteurs universitaire, public, privé et sans but lucratif. Une telle diversité parmi les possibilités de mentorat et de formation peut contribuer à l’acquisition de compétences professionnelles et à l’établissement de liens avec des employeurs potentiels.

S’assurer que les possibilités de formation et de occasions de perfectionnement sont disponibles pour toutes et tous les stagiaires et les membres de l’équipe permet d’aborder les inéquités potentielles et contribue au caractère inclusif de l’environnement de recherche, en aidant les étudiantes et étudiants, les chercheuses et chercheurs de niveau postdoctoral et les membres de l’équipe à réaliser leur plein potentiel. De même, reconnaître les obstacles possibles à la participation et s’assurer que les mentores et mentors, les superviseures et superviseurs universitaires et les membres de l’équipe comprennent les principes, les pratiques et les avantages de l’équité, de la diversité et de l’inclusion contribuent à atténuer les obstacles d’ordre systémique et à rendre le milieu de la recherche plus équitable, diversifié et inclusif, augmentant ainsi le niveau d’excellence de la recherche.

Les candidates et candidats aux subventions de partenariat doivent décrire les pratiques concrètes qu’elles ou ils emploieront pour que les membres de l’équipe et les stagiaires profitent équitablement du mentorat, de la formation et des occasions de perfectionnement. Les mentores et mentors, les superviseures et superviseurs universitaires et les membres de l’équipe devraient recevoir une formation sur les principes et les meilleures pratiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion ainsi que sur les préjugés liés au genre et à la diversité et les pratiques qui créent ou maintiennent, au sein des établissements, des obstacles pour les groupes sous-représentés ou désavantagés.

Équité, diversité et inclusion dans la conception de la recherche

Objectifs et attentes

Compte tenu du large éventail de sujets et d’approches des projets de partenariat en sciences humaines, les candidates et candidats pourraient, dans un premier temps, ne pas penser que l’équité, la diversité et l’inclusion s’appliquent à la conception de leur recherche. Dans d’autres cas, elles et ils pourraient les considérer essentielles. L’équité, la diversité et l’inclusion dans la conception de la recherche consiste à concevoir le partenariat de recherche en tenant compte des facteurs liés à la diversité et à l’identité qui pourraient être pertinents ou essentiels à la création du partenariat et à la portée du projet de recherche, selon l’objectif et les sujets de la recherche et des activités connexes.

Il importe d’adopter des approches fondées sur l’équité, la diversité et l’inclusion dans la conception globale du partenariat de recherche, le cas échéant – p. ex. questions de recherche, méthodologie, cadre théorique, revue de la littérature, analyse, interprétation et activités de mobilisation des connaissances – car cette pratique permet de mettre au jour des questions complexes associées au vécu et à l’histoire de différents groupes et de différentes personnes pouvant être visés par les résultats de recherche. L’objectif d’une telle approche est de promouvoir des travaux de recherche rigoureux qui tiennent compte de facteurs identitaires de manière à ce que les résultats soient pertinents et aient des retombées pour l’ensemble de la population canadienne. L’analyse des résultats de recherche basée sur un échantillon limité qui ne reflète pas la diversité de l’ensemble de la population peut mener à des inexactitudes et avoir des conséquences sérieuses sur la façon dont les résultats sont interprétés et utilisés.

Les candidates et candidats aux subventions de partenariat doivent aborder les considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion dans la conception de leur recherche, de la façon qu’elles et ils estiment appropriée, en employant par exemple l’ACS+ et des approches complémentaires telles que les approches antiracistes qui tiennent compte du racisme systémique et de l’intersectionnalité des différentes identités dans la conceptualisation de la recherche (p. ex. l’âge, la culture, le handicap, l’éducation, l’origine ethnique, l’expression de genre, l’identité de genre, le statut d’immigrant ou de nouvel arrivant, l’identité autochtone, la langue, la neurodiversité, la qualité ou les responsabilités de parent, le lieu d’origine, la religion, la race, l’orientation sexuelle et le statut socioéconomique). Les candidates et candidats doivent également réfléchir aux enjeux et aux personnes susceptibles d’être les plus touchés (positivement ou négativement) par leurs travaux ou exclus par la recherche, puis chercher activement à impliquer des personnes et des organismes partenaires issus de ces groupes ou de ces communautés dans la co-conception de la recherche pour que des perspectives et des approches diverses soient considérées.

Les partenariats de recherche autochtone doivent être menés « par et avec » les peuples autochtones. Les candidates et candidats doivent respecter les Lignes directrices pour l’évaluation du mérite de la recherche autochtone et le Chapitre 9 : Recherche impliquant les Premières Nations, les Inuit ou les Métis du Canada de l’Énoncé de politique des trois conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains, lorsque le contexte s’y prête. L’annexe C énumère les ressources de recherche autochtone, y compris les principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession (connus sous le nom de PCAP®).

Étant donné la nature collaborative et multidisciplinaire des partenariats de recherche en sciences humaines, il est probable que les considérations liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion soient au moins pertinentes pour la plupart des demandes (sinon toutes). Les candidates et candidats doivent fournir une justification solide si elles et ils estiment qu’aucun aspect de la conception de la recherche proposée, des questions, de la méthodologie, du cadre théorique, de la revue de la littérature, de l’analyse, de l’interprétation et des activités de mobilisation des connaissances ne devrait tenir compte de l’équité, de la diversité et de l’inclusion.

Annexe A – Définitions

Les définitions suivantes sont adaptées des Pratiques exemplaires en matière d’équité, de diversité et d’inclusion en recherche : guide à l’intention des candidats aux concours du fonds Nouvelles frontières en recherche.

L’équité est synonyme de justice – les personnes de tous les types d’identité sont traitées de façon juste et les processus d’allocation des ressources et de prise de décisions ne font pas fi de l’identité. Elle implique de remettre en question les obstacles d’ordre systémique et les préjugés et peut impliquer de fournir différents niveaux de soutien afin que toutes et tous puissent accéder à un programme ou à un projet de recherche et en bénéficier, ou y participer pleinement.

Pour y parvenir, toutes les personnes qui travaillent dans le milieu de la recherche doivent bien comprendre les obstacles historiques ou d’ordre systémique auxquels se heurtent les personnes appartenant à des groupes sous-représentés ou désavantagés (p. ex. femmes, personnes handicapées, Autochtones, personnes racialisées et communauté 2ELGBTQI+) et mettre en place des mesures efficaces pour y remédier.

La diversité se définit comme des différences fondées sur des facteurs tels que l’âge, la culture, le handicap, l’éducation, l’origine ethnique, l’expression de genre, l’identité de genre, le statut d’immigrant ou de nouvel arrivant, l’identité autochtone, la langue, la neurodiversité, la qualité ou les responsabilités de parent, le lieu d’origine, la race, la religion, l’orientation sexuelle et la situation socioéconomique.

La diversité de points de vue et d’expériences est essentielle pour atteindre l’excellence en recherche et en formation.

L’inclusion désigne la pratique visant à s’assurer que toutes les personnes sont valorisées et respectées et appuyées pour leurs contributions.

L’implication de l’ensemble des membres de l’équipe, et le soutien qui leur est offert, est indispensable pour atteindre l’excellence en recherche et en formation.

Le genre fait référence aux rôles, aux comportements, aux expressions et aux identités que la société construit pour les filles, les femmes, les garçons, les hommes et les personnes ayant diverses identités de genre. Le genre influence la perception que les personnes ont d’elles-mêmes et d’autrui, leur façon d’agir et d’interagir et la répartition du pouvoir et des ressources dans la société. Le genre est souvent perçu comme un concept binaire (fille/femme et garçon/homme). Or, on observe une grande diversité dans la façon dont les personnes et les groupes le comprennent, le vivent et l’expriment, notamment les personnes non genrées, non binaires, transgenres et bispirituels. Le Secrétariat 2ELGBTQI+ de Patrimoine Canda propose comme ressource la Terminologie 2ELGBTQI+ : glossaire et acronymes fréquents.

L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) est un processus analytique utilisé pour évaluer les répercussions possibles des politiques, des programmes, des services et d’autres initiatives (comme la conception de la recherche) sur divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes ayant des identités sexuelles diverses, en tenant compte de multiples facteurs de diversité et d’identité. Le « plus » souligne que l’ACS+ va au-delà du genre et comprend l’examen d’une série de facteurs de diversité et d’identité qui se croisent (comme l’âge, la culture, le handicap, l’éducation, l’origine ethnique, l’expression de genre, l’identité de genre, le statut d’immigrant ou de nouvel arrivant, l’identité autochtone, la langue, la neurodiversité, la qualité ou les responsabilités de parent, le lieu d’origine, la race, la religion, l’orientation sexuelle et la situation socioéconomique).

La recherche autochtone est expliquée dans les définitions données par le CRSH pour les termes utilisés dans les demandes de subvention.

L’intersectionnalité est un cadre théorique élaboré par la professeure Kimberlé Crenshaw en 1989, dans un article intitulé Demarginalizing the Intersection of Race and Sex: A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics publié dans The University of Chicago Legal Forum. Dans cet article disponible seulement en anglais, elle explique comment les femmes afro-américaines font l’objet de discrimination et de préjudices d’ordre sexiste et raciste. Cette approche ou perspective aide les chercheuses et chercheurs à mieux comprendre et à surmonter les multiples obstacles et désavantages auxquels font face les personnes ayant des identités sociales croisées, tels que la race, le genre, la sexualité et la classe. L’adoption d’une approche intersectionnelle dans l’élaboration de politiques et de projets de recherche permet de mieux cerner et de mieux surmonter les obstacles d’ordre systémique. Voir l’annexe C pour connaître des ressources au sujet de l’intersectionnalité.

La microagression désigne des actions verbales, comportementales ou institutionnelles brèves et courantes qui véhiculent des stéréotypes ou de la discrimination à l’égard de personnes appartenant souvent à des groupes sous-représentés ou désavantagés. Mise de l’avant par Chester M. Pierce dans le cadre de ses travaux de recherche sur les Afro-Américains dans les années 1970, la recherche sur les microagressions la recherche sur les microagressions a beaucoup évolué et porte aujourd’hui sur les expériences vécues par les Autochtones, les personnes ayant un handicap, les femmes, les personnes des communautés 2ELGBTQI+ ainsi que par des groupes raciaux, ethniques et religieux. Pris de façon isolée, un cas de microagression peut sembler banal. Toutefois, les personnes appartenant à des groupes sous-représentés ou désavantagés subissent souvent la même microagression de façon répétée, ce qui a des répercussions négatives sur le plan émotionnel, social et psychologique de même que sur le plan de la santé, ce qui peut avoir une incidence sur leur productivité et leur sentiment d’inclusion au travail. Parmi les exemples de microagression, citons : laisser sous-entendre qu’une personne d’un groupe sous-représenté ou désavantagés a été embauchée pour satisfaire aux exigences en matière d’équité; demander à une personne d’où elle vient « réellement »; minimiser les effets de la race, du genre, des capacités ou autres sur les expériences vécues d’une personne; sous-entendre que la réaction d’une personne est attribuable à sa sensibilité, et non à la nature de la situation.

Les obstacles d’ordre systémique sont des systèmes, des politiques ou des pratiques qui empêchent certaines personnes appartenant à des groupes sous-représentés ou désavantagés de bénéficier d’un accès équitable à des emplois, à des services ou à des programmes, ou en sont exclus. Ces obstacles sont d’ordre systémique, car ils sont le résultat de pratiques, de politiques, de traditions et (ou) de valeurs institutionnelles pouvant être « involontaires » ou « invisibles » aux yeux des personnes qu’ils n’affectent pas, mais qui ont des répercussions graves et durables sur la vie des personnes qu’ils affectent (p. ex. sur leur cheminement professionnel).

Les obstacles d’ordre systémique dans le milieu universitaire et le milieu de la recherche ont été bien documentés au Canada, et continuent de l’être. Pour remédier aux obstacles qui persistent dans le milieu de la recherche au Canada, les personnes de tous les niveaux (p. ex. étudiantes et étudiants; stagiaires; membres du corps professoral; chercheuses et chercheurs; administratrices et administrateurs; organismes de financement de la recherche; responsables de l’élaboration des politiques) doivent jouer un rôle soutenu pour les cerner et les atténuer. Le CRSH reconnaît l’existence de des obstacles d’ordre systémique et encourage les chercheuses et chercheurs à acquérir une solide compréhension de ces obstacles et de leurs répercussions, et à comprendre comment les personnes de tous les niveaux au sein du milieu de la recherche (y compris les chercheuses et chercheurs) peuvent les atténuer. Voir l’annexe C pour connaître des ressources au sujet des obstacles d’ordre systémique dans le milieu de la recherche.

Selon la définition du dictionnaire Merriam Webster, le tokénisme est la pratique consistant à faire une action (comme engager une personne qui appartient à un groupe minoritaire) uniquement pour empêcher les critiques et donner l’impression que les personnes sont traitées équitablement.

Un préjugé inconscient est une attitude, un stéréotype, une motivation ou une hypothèse de nature implicite qui peut se manifester à l’insu de la personne qui l’affiche ou indépendamment de son contrôle ou de son intention. Le préjugé inconscient est le fruit de l’expérience de vie d’une personne, et nul n’en est à l’abri. Tout le monde a des préjugés implicites ou inconscients. À titre d’exemples, citons les préjugés fondés sur le genre, la culture, la race ou l’origine ethnique, l’âge et la langue ou encore les préjugés d’ordre institutionnel. Au fil du temps, les décisions qui s’appuient sur des préjugés inconscients peuvent avoir un effet cumulatif qui finit par influer grandement sur la vie et l’égalité des chances des personnes concernées. Voici quelques stratégies qui peuvent être mises en pratique pour réduire l’influence des préjugés :

Le Module de formation portant sur les préjugés inconscients propose d’autres stratégies.

Annexe B – Exemples d’équité, de diversité et d’inclusion dans les pratiques de recherche et questions pour guider la réflexion quant à l’équité, à la diversité et à l’inclusion dans la conception de la recherche

Exemples d’équité, de diversité et d’inclusion dans les pratiques de recherche

1. Processus de composition de l’équipe et de recrutement des stagiaires (étudiantes et étudiants; chercheuses émergentes et chercheurs émergents; personnel hautement qualifié)

2. Environnement de travail de recherche équitable, inclusif et accessible pour les membres de l’équipe et les stagiaires

3. Diversité et équité dans le mentorat, la formation et l’accès aux occasions de perfectionnement

Équité, diversité et inclusion dans la conception de la recherche

Questions pour guider la conception de la recherche (le cas échéant)

Annexe C – Ressources

Approches antiracistes

Approches de recherche sur le handicap

Diversité et équité au sein des équipes

Équité, diversité et inclusion

Excellence, innovation et diversité

Analyse comparative entre les sexes plus

Recherche autochtone

Intersectionnalité

Obstacles d’ordre systémique dans le milieu de la recherche

Préjugés inconscients

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